La splendeur des Camondo
Aujourd'hui, je suis rentrée dans le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme pour la première fois de ma vie.
Dans un premier temps je souhaitais aller à Beaubourg, mais, tête en l'air, j'avais oublié mon laisser passer. Alors je continue ma route. Et là, se dresse devant moi trois panneaux indicateurs.
Musée Picasso : tapez 1
Musée Carnavalet : tapez 2
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme : tapez 3
Tiens, et si je tapais 3? je n'y suis jamais allée!
Bon ce n'est pas exactement le genre d'expo que je recherchais, mais ... Allez, c'est pas non plus le Musée de la Chasse.
Je m'acquitte du droit d'entrée (ouch! 4,50 € tout de même, cela dit le musée est gratuit pour les moins de 26 ans, mais pas l'expo donc!). Je suis un peu perdue dans ce lieu qui m'est totalement inconnu.
Tout comme le sont les Camondo. Jamais entendu parler d'eux, moi.
A l'entrée de l'expo un texte fait pour les ignorants de mon espèce, nous place rapidement les Camondo dans l'histoire. Ce qui nous permet d'entrevoir ce qui va nous être montré par la suite.
Tout commence en Espagne. En 1492, les Camondo qui y vivent en sont alors expulsés car juifs, et non désireux de se convertir au catholicisme. Ils trouvent refuge en Afrique du Nord, en Italie, et dans l'empire Ottoman.
En 1802, alors qu"il est établit comme prêteur d'argent, Salomon-Jacob fonde une banque. Dès lors, la famille ne cessera de s'enrichir. Elle prend la tête de la communauté juive de Constantinople, où ils sont alors installés.
On dépeint là le tableau d'une riche famille, très respectée. ils reçoivent de nombreuses distinctions. L'un deux est même anoblit, et fait comte par le Roi d'Italie.Ils investissent dans de grands projets, et bâtissent leurs fortunes sur le secteur bancaire et immobilier. Philantropes, ils construisent des écoles pour permettre l'accès à l'enseignement du français et du turc, notamment.
Moult documents illustrent les propos : portraits de menbres de la famille, passeport, contrat de mariage, journaux de banque...
1868 : ils s'installent à Paris.
Les Camondo aiment l'art : ils collectionnent, dès leur arrivée à Paris, de la peinture flamande, ou des oeuvres d'extrême orient.
Isaac de Camondo est féru d'art, mais aussi de mobilier. Lors de ventes, il achète des commodes, des fauteuils.Il acquiert par ailleurs la pendule des Trois grâces de Falconnet : tout cela est visible dans l'expo.
Une des salles suivantes me semble être une annexe du musée d'Orsay. Et pour cause. Isaac acheta en masse des peintres du XIXième siècle : Manet, Monet, Millet, Degas, Delacroix, Sysley...je m'arrête ici (de ce fait la liste est non exhaustive). Mais il prévoit, qu'après sa mort, l'ensemble de ses tableaux ira en legs au Louvre. Ce qui, deux ans après sa mort, a été effectué. En 1945, les estampes japonaises déménagent au musée Guimet. Pour les peintres du XIXième siècle, un temps conservés au Jeu de Paume, ils attendront 1986 pour être intégrés à la collection du Musée d'Orsay.
Entre deux étages, qu'aperçois - je? Une oeuvre de Boltanski.Elle s'intitule Les habitants de l'hôtel de Saint Aignan de 1939. Elle date de 1998. L'hôtel de Saint Aignan est en fait l'endroit où se situe le musée. Sur le mur d'une maison voisine, Boltanski à collé sur le mur des feuilles de papier, une pour chaque personne qui a vécu à l'hotel de Saint Aignan. Ces feuilles représentent des plaques funéraires. Il y a des juifs, parmi les personnes nommées. Sur leur plaque, Boltanski a ajouté leur date de mort. Aux leurs, se mélange d'autres plaques de personnes qui nont pas été déportées. Comme celle de la gardienne, qui aurait dénoncé tous les juifs de l'immeuble.
Boltanski , qui a axé sont travail sur la mémoire, cherche à attirer notre attention sur ce qu'il ne nous ai pas donné à voir, et ce qu'il est facile d'oublier, tant que ne l'a pas sous les yeux.. Le danger de l'oubli, il l'illustre en créant des plaques funéraires de papier, donc fragiles, périssables. Leur disparition signifierai l'oubli. Boltanski nous montre comme la limite est proche.
Le drame de la Shoah n'épargnera pas la famille Camondo. Les derniers menbres meurent à Auschwitz.
Je n'ai pu retranscrire entièrement l'exposition, qui est vraiment, vraiment très riche. Mais étant étudiante en Arts Plastiques, j'ai souhaité axé mon propos sur ce qui pouvait de près ou deloin nous toucher.
Au final, pendant plus d'une heure je me suis familiarisée avec les Camondo, en passant parfois vite sur certains documents il faut bien l'avouer. Mais il est toujours intéressant d'approfondir sa culture générale.
Clémentine 237001
Dans un premier temps je souhaitais aller à Beaubourg, mais, tête en l'air, j'avais oublié mon laisser passer. Alors je continue ma route. Et là, se dresse devant moi trois panneaux indicateurs.
Musée Picasso : tapez 1
Musée Carnavalet : tapez 2
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme : tapez 3
Tiens, et si je tapais 3? je n'y suis jamais allée!
Bon ce n'est pas exactement le genre d'expo que je recherchais, mais ... Allez, c'est pas non plus le Musée de la Chasse.
Je m'acquitte du droit d'entrée (ouch! 4,50 € tout de même, cela dit le musée est gratuit pour les moins de 26 ans, mais pas l'expo donc!). Je suis un peu perdue dans ce lieu qui m'est totalement inconnu.
Tout comme le sont les Camondo. Jamais entendu parler d'eux, moi.
A l'entrée de l'expo un texte fait pour les ignorants de mon espèce, nous place rapidement les Camondo dans l'histoire. Ce qui nous permet d'entrevoir ce qui va nous être montré par la suite.
Tout commence en Espagne. En 1492, les Camondo qui y vivent en sont alors expulsés car juifs, et non désireux de se convertir au catholicisme. Ils trouvent refuge en Afrique du Nord, en Italie, et dans l'empire Ottoman.
En 1802, alors qu"il est établit comme prêteur d'argent, Salomon-Jacob fonde une banque. Dès lors, la famille ne cessera de s'enrichir. Elle prend la tête de la communauté juive de Constantinople, où ils sont alors installés.
On dépeint là le tableau d'une riche famille, très respectée. ils reçoivent de nombreuses distinctions. L'un deux est même anoblit, et fait comte par le Roi d'Italie.Ils investissent dans de grands projets, et bâtissent leurs fortunes sur le secteur bancaire et immobilier. Philantropes, ils construisent des écoles pour permettre l'accès à l'enseignement du français et du turc, notamment.
Moult documents illustrent les propos : portraits de menbres de la famille, passeport, contrat de mariage, journaux de banque...
1868 : ils s'installent à Paris.
Les Camondo aiment l'art : ils collectionnent, dès leur arrivée à Paris, de la peinture flamande, ou des oeuvres d'extrême orient.
Isaac de Camondo est féru d'art, mais aussi de mobilier. Lors de ventes, il achète des commodes, des fauteuils.Il acquiert par ailleurs la pendule des Trois grâces de Falconnet : tout cela est visible dans l'expo.
Une des salles suivantes me semble être une annexe du musée d'Orsay. Et pour cause. Isaac acheta en masse des peintres du XIXième siècle : Manet, Monet, Millet, Degas, Delacroix, Sysley...je m'arrête ici (de ce fait la liste est non exhaustive). Mais il prévoit, qu'après sa mort, l'ensemble de ses tableaux ira en legs au Louvre. Ce qui, deux ans après sa mort, a été effectué. En 1945, les estampes japonaises déménagent au musée Guimet. Pour les peintres du XIXième siècle, un temps conservés au Jeu de Paume, ils attendront 1986 pour être intégrés à la collection du Musée d'Orsay.
Entre deux étages, qu'aperçois - je? Une oeuvre de Boltanski.Elle s'intitule Les habitants de l'hôtel de Saint Aignan de 1939. Elle date de 1998. L'hôtel de Saint Aignan est en fait l'endroit où se situe le musée. Sur le mur d'une maison voisine, Boltanski à collé sur le mur des feuilles de papier, une pour chaque personne qui a vécu à l'hotel de Saint Aignan. Ces feuilles représentent des plaques funéraires. Il y a des juifs, parmi les personnes nommées. Sur leur plaque, Boltanski a ajouté leur date de mort. Aux leurs, se mélange d'autres plaques de personnes qui nont pas été déportées. Comme celle de la gardienne, qui aurait dénoncé tous les juifs de l'immeuble.
Boltanski , qui a axé sont travail sur la mémoire, cherche à attirer notre attention sur ce qu'il ne nous ai pas donné à voir, et ce qu'il est facile d'oublier, tant que ne l'a pas sous les yeux.. Le danger de l'oubli, il l'illustre en créant des plaques funéraires de papier, donc fragiles, périssables. Leur disparition signifierai l'oubli. Boltanski nous montre comme la limite est proche.
Le drame de la Shoah n'épargnera pas la famille Camondo. Les derniers menbres meurent à Auschwitz.
Je n'ai pu retranscrire entièrement l'exposition, qui est vraiment, vraiment très riche. Mais étant étudiante en Arts Plastiques, j'ai souhaité axé mon propos sur ce qui pouvait de près ou deloin nous toucher.
Au final, pendant plus d'une heure je me suis familiarisée avec les Camondo, en passant parfois vite sur certains documents il faut bien l'avouer. Mais il est toujours intéressant d'approfondir sa culture générale.
Clémentine 237001